Mesdames & Messieurs les DPO, soyons diplomates

Par Christophe CHAMPOUSSIN • Gérant ANAXIA CONSEIL • 12 juin 2020 • LinkedIn

Il nous arrive régulièrement, dans le cadre des états des lieux que nous réalisons ou encore de nos missions de DPO, de ressentir (lorsque ce n’est pas dit directement) que notre interlocuteur pense quelque chose du genre « ce truc (entendre : le RGPD) est une contrainte qui, de plus, ne va rien m’apporter ». Si nous sommes bons dans notre métier, à nous de démontrer que, au-delà de la contrainte ressentie, il faut en retirer quelque chose.

Cependant, nous n’aurons pas droit non plus à un fan club et nos photos sur des t-shirts, ne rêvons pas.

Mais, depuis quelques semaines, je compatis !

J’ai récemment fait réaliser le DUERP (Document Unique d'Évaluation des Risques Professionnels) pour ANAXIA CONSEIL. Ça me semblait simple (le métier de consultant/DPO/formateur n’est a priori pas le plus risqué sauf à avoir des fauteuils à 2 pieds seulement !).

Mais non ! Suite à la crise sanitaire, tous nos salariés ont bien sûr été « équipés » (gels, masques, …). Et bien j’ai dû me rapprocher des fabricants des gels pour obtenir des « fiches sécurité » des produits concernés afin de m’assurer que leur utilisation n’allait pas conduire à … je ne sais pas d’ailleurs … à moins de les boire (auquel cas je n'aurai pas été un bon recruteur).

Bref j’avoue qu’à 2/3 reprises dans la journée d’accompagnement (oui oui nous aussi nous faisons appel à des consultants, chacun son métier, et je salue ici notre accompagnatrice qui prendra ma prose avec humour !), je n’étais pas 100% en phase avec l’interprétation de certaines obligations. Mais j’ai trouvé ces fiches et les ai communiquées !

Second exemple : le RNQ (ça fait pro d’utiliser des acronymes non ?) conduisant à la certification QUALIOPI. Obligatoire pour les organismes de formation à compter de janvier 2022 (pour prise en charge des formations par les OPCO et obligatoire en terme d’image).

Si certaines obligations de ce référentiel ont honnêtement des aspects constructifs dans l’amélioration de notre SMQ (Système de Management de la Qualité), d’autres ont eu un impact plutôt négatif sur mon rythme cardiaque lors de l’accompagnement préalable (oui oui nous aussi nous faisons appel à des consultants, chacun son métier, bis, et je salue notre seconde accompagnatrice qui a eu à me supporter ...) et de l’audit.

Bref tout cela pour dire que nous, DPO et consultants, devons nous mettre à la place de nos interlocuteurs et comprendre ce regard d’amour que nous voyons parfois sur leurs visages.

Au-delà des nécessaires compétences, la diplomatie reste un maître mot dans notre métier car, au final, il faudra arriver à faire passer le message.